Carnets d'architectes n°14 : Paul Nelson
> Le grand théoricien de l'architecture hospitalière moderne
> Un architecte au cœur de la création du XXe siècle (Braque, Léger, Calder, Hemingway
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Paul Nelson (1895-1979) fut le plus français des architectes américains du XXe siècle. Naturalisé quelques années seulement avant sa mort, il s'était engagé sur le Front dès 1917.
Élève d'Auguste Perret, il entame en 1928 une carrière faite d'allers et retours entre la France et les États-Unis. De cette double culture, naîtront une pensée et une œuvre profondément novatrices. Même s'il a peu construit, Paul Nelson a élaboré, à travers quelques projets majeurs (cité hospitalière de Lille en 1932, pavillon chirurgical d'Ismaïlia en 1934, maison suspendue en 1936-1938), l'une des recherches les plus importantes de son temps, tout entière centrée sur l'espace moderne et la notion de confort qui en constitue l'enjeu principal.
Particulièrement impliqué dans les programmes hospitaliers, Nelson y apporte la rationalité constructive, la rigueur et l'efficacité du fonctionnalisme, auquel il associe constamment une esthétique inspirée des divers mouvements d'avant-garde qu'il côtoie. La Reconstruction lui donne l'occasion de mettre en application ses théories avec la réalisation de l'hôpital mémorial France-États-Unis de Saint-Lô, puis celle des centres hospitaliers de Dinan et d'Arles. L'originalité de sa démarche tient en outre aux collaborations que Nelson peintre lui-même n'a cessé d'entreprendre avec des artistes de premier plan : Braque, Léger, Calder, Giacometti, Hélion. Avec ce dernier, il réfléchit à une intégration de la couleur dans des espaces à la fois efficaces, dynamiques et poétiques.
Niveau d'autorisation : 0
Localisation : Bibliothèque
Dossier thématique : Architecture