La commission régionale du patrimoine et des sites, le 16 novembre 2010, inscrit au label 'Patrimoine [remarquable] du XXe siècle’ : Port-Leucate et Port-Barcarès de l'architecte Georges Candilis ; Le Cap d’Agde de Jean Le Couteur, et Port-Gruissan de Raymond Gleize. La Grande Motte de Jean Balladur avait été labellisée le 19 janvier 2010. Ainsi, les cinq stations dites de la Mission Racine du Plan d’aménagement touristique du littoral du Languedoc et du Roussillon sont reconnues à leur juste valeur. Gruissan borde le littoral méditerranéen sur 10 km. Le massif de la Clape au Nord-Ouest et les étangs de l'Ayrolle et de Sigean au sud sont ses autres limites naturelles. Etangs et landes s’étendent sur un tiers du territoire. Le village de 1 300 habitants en 1963, connu pour sa forme urbaine particulière -une circulade-, occupe une presqu’ile entourée de lagunes et d’étangs. L'histoire de l'antique Gruissan est écrite depuis fort longtemps avec la Tour de Broa dite 'Barberousse, les ruines du château, l'église de Notre-Dame de l'Assomption, son dédale de ruelles où traditions et vie sociétale sont étroitement mêlées entre marins, pécheurs et vignerons. Mais, Gruissan a aussi un long passé de ville balnéaire développée sur un site unique : Gruissan-Plage et ses 1 300 Chalets sur pilotis déposés sur la plage. Port-Gruissan, sous la direction de son urbaniste-architecte Raymond Gleize, 'Grand prix de Rome', est une ville dédiée à l'urbanité et l'aménité des divers lieux. De vastes espaces publics urbains pour les piétons, une architecture à l'échelle humaine avec une forme de toiture unificatrice, qui en fait son originalité, des voûtains en béton liant les résidences par leurs arrondis. Les bâtiments fractionnés en plans, s’appuient sur le rythme des voûtains, évitent l'écueil du phénomène connu 'des tours et des barres’. Le foisonnement de détails, d’astuces pour donner à voir le port, les terrasses cachées en étages Supérieurs et une circulation toujours agréable et jamais monotone tout au long des quais places et placettes, donnent ce caractère festif reconnu à la station. gruissanaise, forme qui fût récupéré par Jean Balladur l'architecte de La Grande-Motte... Plus tard, on lui impose de ne pas masquer la vue sur le vieux village et sa tour depuis l'arrivée par le port. Enfin, le projet de villages sur les collines proches de l'étang de Gruissan est lui aussi abandonné. Pour autant, l'architecte réussit cette importante greffe urbaine au travers d’un plan d’urbanisme cohérent qui va ménager l'évolution et l'avenir de la station. Raymond Gleize n'impose pas son style à la station, il veille à une image.

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Dossier thématique : Architecture ; Urbanisme