La cité linéaire : conception nouvelle pour l'aménagement des villes
Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts
1984
51
URB-HIST/34
6,1euros
HISTOIRE DE L'URBANISME, XIXE ; UTOPIE URBAINE ; MODELE EN URBANISME ; LOGEMENT SOCIAL-HISTOIRE ; CITE-JARDIN ; SORIA ; EU-ESPAGNE
Proposé par Arturo Soria en 1886 pour résoudre les maux dont la spéculation accablait les villes, le projet de Cité Linéaire peut sans doute être considéré comme la dernière utopie du XIXe siècle. En réalisant à Madrid près d'un millier de logements, de part et d'autre d'une voie centrale large de 40 mètres, Soria voulait, dans la mouvance des projets d'Owen et de Cabet, concrétiser une idée déjà formulée dans ses écrits théoriques : changer non seulement le mode de vie des citadins mais aussi, plus profondément, leur mode de pensée. A la différence des propositions urbaines des socialistes utopiques, souvent critiquées dans la mesure où, ignorant l'opposition ville-campagne, elles supposaient que puisse subsister un secteur idyllique à l'écart du cycle de la production et de la consommation, la ville que prône Arturo Soria se fonde, précisément, sur la volonté de ruraliser la cité, proche en cela des idées exposées par Marx dans ses "Grundisse".
Conscient de ce que le XIXe siècle, en développant d'énormes agglomérations urbaines se soumettant le monde rural, avait voulu subordonner la campagne à la ville, le projet de Cité Linéaire ne vise pas la création d'un noyau satellite lié à la métropole, comme le fera, des années plus tard, la Cité-Jardin d'Howard ; elle ne vise pas, non plus, à la manière des utopistes, l'implantation de communautés à l'organisation nostalgique, sensées échapper au cycle des rapports de production. Elle repose essentiellement sur l'ambition d'urbaniser la campagne et de ruraliser la ville par une organisation rationnelle du territoire.
Niveau d'autorisation : 0
Edition : 2ème
Lieu d'édition : Paris
Illustration : Photo
Localisation : Bibliothèque