Documents  Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de Haute-Savoie | enregistrements trouvés : 11

Avec la mairie, l'école est bien souvent le bâtiment communal majeur du bourg ou du village. Le CAUE est régulièrement sollicité par les élus pour les accompagner dans la réflexion initiale de leur projet, du choix du site à l'organisation d'une consultation de maîtrise d'oeuvre.
A destination des maîtres d'ouvrage, des architectes et des enseignants, cet ouvrage se présente comme un ensemble de préconisations sans valeur normative. C'est un outil et une base de travail pour la recherche d'une architecture de qualité.

Cette collection présente des femmes et des hommes dont les œuvres architecturales, urbanistiques ou paysagères marquent le territoire des Savoie. Les Alpes du nord ont stimulé la créativité de nombreux concepteurs, certains accomplissant leur parcours professionnel sur place, d’autres venant confronter ponctuellement leur sensibilité à un contexte montagnard d’exception.
Ces portraits proposent à parts égales textes et images. L’écriture et l’iconographie en sont confiées à des auteurs qui maîtrisent leur sujet et développent des approches bien distinctes. Ils sont un hommage, et une succession de cadrages qui aiguisent notre regard sur des lieux, expressions d’une époque, d’une société et d’une culture.
Cet ouvrage présente les regards de deux jeunes auteurs qui livrent une analyse du travail de l’architecte à travers deux articles : L’architecte au pied du mur et La modernité ordinaire.
Franck Delorme est architecte, historien de l’architecture, attaché de conservation au Centre d’archives de l’architecture du XXe siècle de l’Institut français d’architecture à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris.
Carine Bonnot est architecte, diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble et a rédigé une thèse de doctorat sur l’œuvre de Maurice Novarina à l’Institut d’urbanisme de Grenoble, en collaboration avec le CAUE de Haute-Savoie.

L’Assemblée des Pays de Savoie, en soutenant la publication de cet ouvrage, veut mettre en lumière des personnalités d’exception qui ont façonné le territoire savoyard.
Les archives de Maurice Novarina sont conservées aux Archives départementales de la Haute-Savoie.

L’étude récente des archives de l’architecte Henry Jacques Le Même (1897-1997) conservées aux Archives départementales de la Haute-Savoie depuis 2005, a permis de redécouvrir son oeuvre dans sa globalité. Le travail effectué à partir de ce fonds a fait émerger la grande diversité des réalisations et projets conçus par Le Même.
À Megève, dans sa maison-atelier, il travaille pendant près de 60 ans à des programmes variés : habitats individuels et collectifs, hôtels et hébergements, établissements de santé, équipements culturels, sportifs et de loisirs, commerces, établissements scolaires et d’enseignement, édifices religieux…
Cet ouvrage propose d’élargir le regard porté sur l’oeuvre d’Henry Jacques Le Même qui était principalement connu pour ses chalets du skieur.

À la suite du siège de l'Unesco livré à Paris en 1958, l’Américain Marcel Breuer (1902-1981) obtient plusieurs opérations en France qui le conduisent à construire un savoir-faire à grande échelle : le centre de recherches IBM à La Gaude, Alpes-Maritimes (1961), la station de ski de 7000 lits de Flaine, au coeur du massif Arve Giffre en Haute-Savoie (1960-1976), la ZUP de 15000 habitations de Bayonne, Pyrénées-Atlantiques (1963-1970). Ces programmes amorcent une activité confortable et autorisent l’architecte à se détacher de la tutelle de l'ancien maître du Bauhaus, Walter Gropius, pour affirmer une écriture personnelle, au point qu’on pourrait dire, avec Mario Jossa, l’un de ses anciens collaborateurs, que «tout a commencé en France».

Inscrite dans le fort désir d'architecture de son maître d’ouvrage Éric Boissonnas, Flaine prend une place singulière dans le paysage des stations de sports d’hiver de l’après-guerre. Si Marcel Breuer imagine un modèle urbain rapidement interrogé par les exigences de la montagne, il y développe surtout une approche plastique personnelle.
Inaugurée pour partie en janvier 1969, Flaine offre de précieux éclairages sur sa démarche... B.C

Dominant le lac d’Annecy, les volumes de verre et de béton des Marquisats témoignent de quarante ans de la vie culturelle annécienne. Du projet altruiste d’inculquer aux Hommes de toutes origines, de toutes confessions et de toutes appartenances politiques et syndicales les connaissances professionnelles et culturelles permettant d’éradiquer tout risque de retour d’un conflit mondial sanglant, à l’organisation de manifestations culturelles retentissantes, la Maison des jeunes et de la culture des Marquisats a donné le ton de la vie culturelle de l’agglomération, depuis la Libération jusqu’au seuil des années 1990.
Ces bâtiments reflètent la démarche d’un architecte au fait de sa carrière, André Wogenscky, d’autant plus attentif à ses projets qu’il était convaincu que les volumes bâtis influaient directement sur la santé et l’équilibre psychique de leurs utilisateurs.
Son confrère et ami Louis Miquel l’a secondé pour doter Annecy d’un remarquable témoignage de l’architecture du XXe siècle.
La préface, l’avant-propos et le texte central de l’auteur sont suivis d’une synthèse des réalisations des deux architectes en Rhône-Alpes ainsi que leurs biographies et bibliographies.

Originaire de Nancy, Jean Prouvé (1901-1984) entre en apprentissage en 1917 chez Emile Robert, ferronnier en région parisienne. De retour à Nancy, il crée son propre atelier de ferronnerie, départ d’un travail personnel tourné vers l’invention, utilisant les moyens modernes pour servir la construction. Son ingéniosité et la qualité du travail en équipe réalisé dans ses ateliers vont faire rapidement de lui le collaborateur incontournable pour les meilleurs architectes.
C’est ainsi qu’il est amené à travailler dans les Alpes dans l’entre-deux-guerres avec Henry Jacques Le Même et Pol Abraham qui lui commandent du mobilier métallique pour les sanatoriums. Chambéry le sollicite pour l’étude de fenêtres à guillotine pour le marché couvert.
De l’après-guerre jusqu’aux années 70, les concepts qu’il développe et industrialise vont jouer un rôle prépondérant dans des réalisations architecturales telles que la nouvelle buvette Cachat à Evian et l’Hôtel de Ville de Grenoble avec Maurice Novarina, Alpexpo avec Louis Fruitet et Claude Prouvé, des usines et habitations à loyers modérés à St-Jean-de-Maurienne, à Viuz-en-Sallaz et à Saint-Egrève ou encore les salles des machines et les bureaux de la centrale de Serre-Ponçon. On le retrouve aussi en altitude, avec l’Atelier d’Architecture en Montagne : avec Denys Pradelle pour l’église de Courchevel, avec Charlotte Perriand et Roger Godino qui le sollicitent pour la création d’Arc 1600, puis avec Reiko Ayama, Serge Binotto et l’AAM pour un projet futuriste à Arc 2000 ; plus haut encore, avec ses fameux panneaux Matra adaptés aux exigences de la haute montagne, pour la construction des refuges des Evettes et du Col de la Vanoise, commandes du CAF, avec Guy Rey-Millet.
Ce portrait de Jean Prouvé dans les Alpes suit le parcours d’un homme accompli, plus intéressé par le progrès industriel et la justesse des projets que par les honneurs qu’il a reçus.