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Cote : SOC-URB/29
Résumé :
Les citadins s'en aperçoivent lorsqu'ils échangent avec des ruraux ou baguenaudent dans les vastes espaces champêtres, forestiers ou balnéaires : chaque jour, parcourant les rues, glissant dans les boyaux et les cicatrices bouturées de la ville, ils ne cessent d'adapter leur corps, de le forcer, de le contraindre. Leurs cinq sens sont soumis à la loi de cet "organisme" de béton, de verre et de fer, dans lequel les maigres éléments de nature sont enchâssés (mais non nécessairement sertis) de grilles et de chaînes... Le corps sur le bitume, comme l'arbre dans la ville, se métamorphose pour continuer à vivre, tantôt anesthésié par le bruit, tantôt enflammé par les parfums, tantôt bridé, tantôt libéré... Thierry Paquot, enseignant curieux, homme de radio et d'édition, n'hésite pas à entremêler l'histoire, l'urbanisme, la philosophie, la littérature et les sciences pour démontrer qu'il n'existe pas de "corps en soi". Mais que nos comportements, nos habitudes, notre sensibilité elle-même, fonctionnent selon une étonnante correspondance, toute baudelairienne, au monde extérieur. La violence de ce monde urbain, son aridité, sa noirceur, sa frivolité, sa langueur, son artificialité, comme ses moments de répit et ses gestes pacifiés, affectent profondément, non seulement notre rapport au corps mais aussi à notre humanité.
Biographie:
Thierry Paquot, philosophe, est professeur des universités (Institut d'urbanisme de Paris, Paris XII-Val-de-Marne), éditeur de la revue Urbanisme, producteur de "Côté ville" sur France-Culture dans Métropolitains de François Chaslin et responsable scientifique du programme La Forme d'une ville au Forum des images à Paris. Il est l'auteur de Les Passions Le Corbusier (Le Félin, 1990), L'Utopie ou l'idéal piégé (Hatier, 1996), L'Art de la sieste (Zulma, 1998) et Eloge du luxe : de l'utilité de l'inutile (Bourin éditeur, 2005).
Sommaire:
["Dans la rue : urbains, trop urbains !","Des pieds et des mains : chorégraphie urbaine","Debout, assis, couché : entre béton et bitume","Les cinq sens : cette ville qui peine à jouir","Marcher : mettre ses pas dans les pas de la ville"]
Résumé :
Les citadins s'en aperçoivent lorsqu'ils échangent avec des ruraux ou baguenaudent dans les vastes espaces champêtres, forestiers ou balnéaires : chaque jour, parcourant les rues, glissant dans les boyaux et les cicatrices bouturées de la ville, ils ne cessent d'adapter leur corps, de le forcer, de le contraindre. Leurs cinq sens sont soumis à la loi de cet "organisme" de béton, de verre et de fer, dans lequel les maigres éléments de ...
SOCIOLOGIE
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