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Catalogue de l'exposition "Le jardin planétaire" présentée à la Grande Halle de la Villette de septembre 1999 à janvier 2000. Dans un parcours présenté comme un conte, cet ouvrage initie le lecteur aux idées développées dans l'exposition : par la diversité, le mouvement et l'assemblage des êtres vivants, la nature est pour l'homme un champ d'expériences et de connaissances, un jardin qu'il doit s'efforcer de cultiver, sans l'épuiser ni le détruire.

Héritier des utopies sociales du passé, le jardin partagé perpétue les valeurs d'entre-aide et de solidarité. Véritable phénomène urbain, créateur de lien social, laboratoire de citoyenneté, c'est aussi un lieu d'expérimentation pour des pratiques respectueuses de l'environnement à l'échelle de l'îlot ou du quartier. L'ouvrage présente un certain nombre d'expériences et de témoignages riches d'enseignements (démarches pour créer un jardin partagé, conseils sur les plantations, l'entretien, les difficultés).

La nouvelle a fuité via tsunamail : au grand dam d’Adidou- Koréa (le laboratoire international qui a avalé à peu près tous les autres), la musaraigne étrusque Zéphirine, le plus petit mammifère au monde, serait passée entre les mailles du filet du grand B.A.L. Ce consortium international (banques-assurances-laboratoires) a pris le contrôle de la planète après la Guerre des Nuages – parfois qualifiée de Quatrième Guerre mondiale, laquelle a succédé au conflit du Ramadan Furieux – et s’emploie à substituer aux es­pèces existantes (animales, végétales) d’obéissants artefacts de son cru, entièrement dépendants de la gouvernance fi­nancière qui a définitivement détrôné des instances poli­tiques révolues.
Le charismatique mais hypocondriaque Robert-dit-d’Yeu, directeur, à Massilia, du JDL (le Journal du Lundi) dépêche aussitôt, pour mener l’enquête, ses envoyés les plus spéciaux, soit : Llibida Pinto, artiste immodérément polyvalente et Gaby, le handicapé-volant/voyant, assisté de sa compagne Géolie, gréviste assermentée. Au trio, se joignent bientôt le fils adoptif de Dyeu, Djizeuss, DJ et fervent spachepo (sans papiers, sans chéquier, sans portable), épaulé par Devill-Cross, richissime star du football devenu allergique aux médias et au ballon rond divinisé.
C’est alors que la terre se met à trembler…
Avec ce roman aussi inventif que libérateur, le lecteur se voit emporté dans une vertigineuse chorégraphie pour les temps à venir sous la plume chatoyante et jubilatoire d’un incomparable “jardinier” de notre présent.

Après Jardins des vagabondes, le paysagiste Gilles Clément retrouve l’illustrateur Vincent Gravé pour une promenade mois par mois dans nos jardins, à la découverte de leurs cycles de vie.
Aux illustrations luxuriantes et colorées, truffées de mille petits détails à débusquer, viennent s’associer des textes poétiques et documentés sur les insectes, l’hiver, le potager ou encore les fruits.
Le lecteur est guidé par le petit personnage du Jardinier, figure emblématique du livre.

Un livre spectaculaire, au très grand format, porté par deux artistes talentueux, soucieux de communiquer leur amour de la nature.

Bienvenue à vous Jardiniers planétaires !
Ce livre est une invitation à nous considérer comme des vivants faits d’autres vivants, évoluant au sein de communautés complexes.
Adopter le point de vue du Jardinier planétaire requiert sensibilité personnelle, rigueur scientifique et expérience pratique.
Au-delà de ce que la nature peut faire pour nous, interrogeons-nous sur ce que nous pouvons faire pour elle: alarmons-nous, élargissons notre attention, mais surtout donnons-nous un code de conduite et entrons immédiatement en action sur tous les fronts.
Les Jardiniers planétaires dont les actions sont présentées ici interviennent sur de vastes territoires aussi bien que de tout petits jardins avec les mêmes égards. Ils ne sont pas tous paysagistes, et ne réalisent pas que des projets de commande. Ce sont parfois des situations de résistance et d’activisme qui défendent la Préséance du vivant.
C’est pour vous, qui souhaitez dès aujourd’hui entrer en action, que sont articulés dans la dernière partie de l’ouvrage les principaux concepts élaborés par Gilles Clément et Coloco afin de vous aider à entreprendre votre partie du Jardin planétaire.

Plus d'une centaine de dessins botaniques pour illustrer les plantes des biotopes littoraux, des plages, des dunes, arrière-dunes ou vasières.
Les biotopes littoraux, avec leurs plages, leurs dunes, arrière-dunes, vasières… façonnent des paysages singuliers où poussent des plantes qui s’accommodent de la chaleur, du sel, des vents et des embruns. En découvrant leurs feuilles coriaces ou laineuses, leurs systèmes racinaires puissants, profonds ou étalés, on comprend qu’il s’agit là de l’expression du génie naturel cher à Gilles Clément. La reproduction fidèle de ces particularités dans les dessins de l’artiste Thérèse Rautureau force notre admiration. Le détail des racine surtout.

Au-delà de la retranscription détaillée de l’appareil végétatif, tiges et feuilles, et de l’appareil reproducteur, fleurs et fruits, son pinceau met aussi en lumière un univers souterrain qui échappe habituellement à notre regard : une rhizosphère encore en grande
partie méconnue dont on sait cependant l’importance pour la vie de chaque plante.

La rencontre de Thérèse Rautureau avec Gilles Clément en 2018 sur l’ile d’Aix a été déterminante, l’encourageant à poursuivre ses travaux. C’est aussi grâce à lui qu’une collaboration est née avec la botaniste Véronique Mure, se concrétisant par leur participation à plusieurs expositions où s’exprimait leur interprétation du génie végétal.

Extrait :

« Il est des territoires dont la réalité nous échappe. Des territoires fantômes, des paysages souterrains, environnement familier des racines, mais aussi habitat des bactéries et des champignons et de toute une faune lucifuge d’une incroyable diversité, faite de collemboles, insectes, vers et myriapodes et bien d’autres organismes. Un univers souterrain dont nous soupçonnons l’existence mais dont nous ignorons presque tout. Un monde invisible dans lequel se trament des liens, des symbioses, des compétitions au sein du règne végétal mais aussi avec le vaste règne fongique. Se dessinent dans l’obscurité des sols et sous-sols, des paysages aussi vivants et variés que ceux qui s’érigent à la surface de la terre, sans pourtant être leur négatif. Les plantes habitent simultanément le milieu aérien et le milieu souterrain. Les franges maritimes ou océaniques, tout comme les berges des rivières et des fleuves ou encore les francs-bords des canaux sont des espaces privilégiés pour découvrir ce monde « d’en bas ». Les lisières battues par les eaux laissent souvent entrevoir, au hasard d’un sol érodé ou d’un arbre couché, des entrelacs de racines dont l’organisation nous questionne. »