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Explore le destin de Los Angeles, du rêve californien au cauchemar écologique, à travers son architecture et son urbanisme, ses élites politiques et économiques, ses intellectuels et ses artistes, sa police et sa multiethnicité. La mégapole et son aire d'influence y sont décrites comme le prisme grossissant au travers duquel on peut saisir les tendances lourdes des villes américaines et, plus largement, de la société américaine toute entière : privatisation grandissante des espaces publics, séparatisme fiscal et résidentiel des possédants, polarisation sociale et économie de la drogue, développement des dispositifs de sécurité et de surveillance alliant entreprises privées et police publique.

L'auteur montre dans cet ouvrage qu'il n'existe pas une banlieue unique, mais plutôt des territoires périurbains qui agglomèrent une grande diversité de lieux, d'activités et de populations (banlieue aisée/banlieue populaire ; banlieue industrielle/banlieue résidentielle...). Puis il présente les processus de ségrégation sociale et spatiale auxquels sont confrontées les banlieues dites sensibles, ainsi que la spirale d'exclusion et de précarisation dans laquelle les populations sont engagées. Il démontre cependant qu'il est excessif de comparer les quartiers périphériques dégradés des villes françaises aux ghettos noirs américains. Il s'interroge enfin sur l'existence d'une culture de banlieue à travers le mouvement hip-hop.

Etude sur les gated communities ou enclaves résidentielles. A partir de l'analyse du cas de Los Angeles pris comme symptôme le plus radical de la transformation de l'organisation saptiale et sociale des organisations humaines, cet ouvrage vise à éclairer les conditions qui ont présidé à leur apparition : étalement à l'infini des mégalopoles (sprawl), insécurité, ségrégation raciale ou sociale, privatisation de l'espace public. Il montre que ce phénomène urbain se répand dans le reste du monde.