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Explore le destin de Los Angeles, du rêve californien au cauchemar écologique, à travers son architecture et son urbanisme, ses élites politiques et économiques, ses intellectuels et ses artistes, sa police et sa multiethnicité. La mégapole et son aire d'influence y sont décrites comme le prisme grossissant au travers duquel on peut saisir les tendances lourdes des villes américaines et, plus largement, de la société américaine toute entière : privatisation grandissante des espaces publics, séparatisme fiscal et résidentiel des possédants, polarisation sociale et économie de la drogue, développement des dispositifs de sécurité et de surveillance alliant entreprises privées et police publique.

L'ouvrage regroupe une quarante de contributions synthétiques émanant des spécialistes français de la question urbaine aujourd'hui. Comment penser la ville ? Qu'est-ce qu'un territoire urbanisé ? Comment les populations des villes vivent-elles ou non ensemble ? Qui sont les acteurs de la ville et comment s'organisent leurs actions dans le cadre de ce que l'on appelle les "politiques de la ville" ? Outre un panorama de la recherche urbaine, utile aux étudiants (en urbanisme, en architecture, sociologie, etc.) et aux professionnels du secteur, cet ouvrage s'efforce de dégager les enjeux de l'urbanisation planétaire. Il présente la "pensée française" sur la ville ainsi que les grands livres qui ont rythmé l'étude du phénomène urbain.

Ouvrage édité à l'occasion du 90ème anniversaire des Offices HLM., rappelant les étapes du développement du logement social et les personnalités qui l'ont marqué. A travers les aléas et les nombreuses réorientations des politiques publiques, on y lit la volonté continue de produire un habitat solidaire de qualité. Avec les contributions de Roger-Henri Guerrand, historien, Jean Maussion, architectre-urbaniste, Leslie Bedos, journaliste, Yves Jegouzo, juriste, Michel Mouillart, économiste .

Confrontés aux difficultés dans les quartiers qu'ils ont construits, les offices d'HLM organisent aujourd'hui des projets d'habitat avec les collectivités locales, leurs partenaires financiers et sociaux, et l'appui de l'Etat. Ce sont les multiples aspects de cette entreprise qu'abordent les auteurs de ce livre sous la forme d'analyses tranversales (historique, sociale, institutionnelle) et d'études de 14 opérations de rénovation urbaine déjà engagées. Celles-ci répondent à des objectifs de qualification et de diversification de l'habitat : démolition, reconstruction et construction, réhabilitation et résidentialisation.

Alors même que les frontières entre public et privé se brouillent, l'auteur, philosophe, fait le point sur la notion polysémique d'espace public. Abstrait au singulier, lié aux usages de la ville au pluriel, cet objet de recherche popularisé par Jürgen Habermas dans les années 60 constitue un angle d'approche pertinent pour étudier les phénomènes tels que la fragmentation spatiale, l'uniformisation des lieux de sociabilité et l'essor de la vidéosurveillance.

Ce livre passionnant et très documenté mène une réflexion approfondie sur l'évolution du "vivre ensemble" en ville. L'auteur multiplie les exemples d'usages et d'équipements nouveaux dans l'espace urbain : depuis la colonisation des trottoirs et terrasses de cafés par les fumeurs jusqu'aux réhabilitations d'usines et d'entrepôts en habitats collectifs, en passant par le mobilier urbain souvent conçu pour empêcher une occupation prolongée. Pour tous ceux qui veulent imaginer une autre ville...

Pourquoi les premières bicyclettes n'avaient-elles pas de pédales ? Pourquoi les Hollandais font-ils plus de vélo que les Français ? La voiture est-elle vraiment plus rapide que la bicyclette ? Que faut-il penser des vélos en libre-service, des vélos pliables, du vélo électrique ? Retraçant le parcours de la bicyclette, depuis la draisienne du XIXe siècle jusqu'aux prototypes du XXIe, en s'attachant à son environnement économique, culturel et social autant qu'à ses aspects techniques, Frédéric Héran raconte avec talent, et non sans humour, une autre histoire des déplacements urbains.
Alors qu'il triomphait dans les années 1920-1930, le vélo a été chassé des villes européennes dans les années 1950-1960, quand la « modernité » technicienne et industrielle décréta le triomphe de la vie à moteur. Mais le vélo n'est pas mort, affirme avec force l'auteur, qui constate un retour progressif de la bicyclette dans le paysage urbain européen. Ce retour de la bicyclette s'est amorcé, dès les années 1970, en Europe du Nord et en Italie du Nord. La France et d'autres pays ont raté ce tournant.
Analysant avec minuties les politiques menées dans ce domaine à travers l'Europe, Frédéric Héran plaide pour la reconquête des villes par les cyclistes, une reconquête rendue nécessaire par l'approfondissement de la crise économique et écologique. La bicyclette, mise au garage pendant de longues décennies, pourraient alors se révéler l'outil idéal pour faire de la ville un espace harmonieux, égalitaire et partagé.

L’automobile ne cesse d’exciter les passions et de susciter les controverses. Choisie et utilisée avec soin, présentée comme un symbole de réussite et d’autonomie, elle est aussi fustigée comme la cause de nombreux fléaux environnementaux, urbanistiques et sanitaires du monde contemporain. Si la voiture est l’objet de jugements si paradoxaux, c’est parce qu’elle n’est pas seulement un objet matériel, mais un fait social à part entière.
Sur la base d’une synthèse inédite de travaux tant français qu’étrangers, cet ouvrage montre que le phénomène automobile peut se comprendre à partir des divisions et des enjeux de domination entre les groupes sociaux. Il examine, dans cette perspective, la diffusion historique de l’automobile, la massification de son usage – autant que son timide reflux –, la diversité des cultures et des identités dont elle est le véhicule, sans oublier ses externalités négatives, qui suivent les lignes de structuration du monde social.
Le regard sociologique offre ainsi des clés de décryptage du monde automobile, à la fois originales et éclairantes dans les débats sur son avenir.

Philippe Madec est le pionnier, en France, du développement durable en urbanisme et architecture. Formé à Paris au cours des années 1970, il poursuit sa formation à Columbia Universiy dans le séminaire de Kenneth Frampton sur le régionalisme critique à la fin des années 1980. Formation qu'il parachève par la découverte de la dimension territoriale en enseignant la conception spatiale dans deux importantes du paysage (Versailles puis à la Graduate School of Design d'Harvard University).
Il ouvre son atelier à Paris à la fin des années 1980 et commence une pratique simultanée des métiers d'architecte et d'urbaniste dans des contextes variés : première œuvre au bord du périphérique parisien, puis de longs projets dans les bourgs, les " Plou " finistériens. Son œuvre s'élargit à des territoires plus lointains (Antilles, Réunion, Nouvelle-Calédonie), plus larges (Val de la Durance) et aussi métropolitains (Montreuil, Montévrain, Montpellier). Au Maroc, il préfigure une nouvelle ville écologique (Bab Drâa près de Tan Tan) et conçoit à Casablanca les quartiers Sindibad, première réalisation marocaine ayant reçu la certification HQE.
La nécessité de construire une culture partagée de l'action éco responsable l'a amené à l'écriture, à l'enseignement et l'organisation de nombreuses conférences et d'échanges avec la société civile. Enseignant nomade dès la fin des années 1980 (Columbia, Montréal, Harvard, Vienne, La Réunion), il crée en 2000, à Lyon le Département Architecture et Développement durable et équitable, première expérience pédagogique et coresponsable dans la formation initiale des étudiants. Il a fondé en 2014 l'association Team Solar Bretagne / Skipailh Breizh qui associe douze institutions interdisciplinaires autour de l'émergence du bâtiment durable breton et de son territoire. L'écriture n'est jamais loin (quinze livres édités et de nombreux articles et livres collectifs). Elle alimente sa posture critique et donne à son œuvre le recul nécessaire pour inventer de nouveaux concepts (génétique urbaine, analogon, ménagement, ville de la pantoufle, bio-îlot, pollinisation des territoires, réhabilitation urbaine comme retour en estime, etc.). Il est l'initiateur de l'appel " Pour une frugalité heureuse " lancé en 2018 et signé par des milliers de personnes.