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Documents  HISTOIRE DE L'ART | enregistrements trouvés : 4

     

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- 256
Cote : ARCH-GEN/41

Lorsqu’on parle d’architecture en France, il semble qu’on affronte un inextricable imbroglio ; de quoi parle-t-on en effet ? Des plans produits à la suite de concours internationaux, des logements fabriqués en France depuis 1945, des idées des architectes sur le bonheur de vivre, des maisons sur catalogue ? Des faits bien établis montrent que l’architecture ne se produit pas dans le vide de l’esthétique et même, qu’elle nous renseigne sur la société dans laquelle elle surgit. Aspect de l’activité humaine hautement spécialisé, elle nous fait entrevoir une « raison spatiale » dont les fantaisies commencent à la Renaissance italienne et ne cessent plus, depuis, de nous confondre d’admiration et d’inquiétude.
Dans la première partie de l’ouvrage, Henri Raymond convoque les grands noms de l’architecture, de l’histoire de l’art, de l’ethnologie, de la philosophie – de Léonard de Vinci à Bourdieu, en passant par Ferdinand de Saussure, Bruno Zevi, Le Corbusier, Francastel, Emmanuel Kant, Françoise Choay, Claude Lévi-Strauss… Il expose leur idéologie de l’espace à travers les différentes conceptions de l’architecture.
Dans la seconde partie, il se penche sur le grand paradoxe de l’architecture, activité qui porte principalement sur la vie quotidienne et qui, dans le même temps, s’efforce de toutes les manières de s’en évader. Il part ainsi du constat que les habitants d’un ensemble ne sont jamais invités à faire connaître leur point de vue, sinon lorsque l’essentiel est fait. Or, la banalité, fait-il remarquer, dissimule souvent la découverte, l’insignifiance, le sens véritable. Surtout, Henri Raymond oblige à se poser la question de la validité des formes produites par l’architecte et l’urbaniste, qui guident inconsciemment la production d’un espace dans lequel les habitants sont priés de s’adapter.
« La parole des habitants semble un mélange peu discernable de banalité et de contradictions. Quand on entend des habitants d’un grand ensemble situé sur un terrain complètement gazonné se plaindre du manque ”d’espaces verts”, on est porté à mettre sur le compte de la bêtise, de l’emploi incontrôlé du vocabulaire, ce que l’on enregistre. Or, le manque d’espaces verts, ici, c’est l’absence de squares, la déficience des équipements comme les jardins, bref, ce qui fait la ville. La parole de l’habitant est bien plus subtile qu’il n’y paraît au premier abord. ».
SUR L'AUTEUR

Henri Raymond, né en 1921. Professeur émérite de sociologie, université de Paris X. Il est un disciple de Henri Lefebvre, qui fut son professeur au lycée avant de devenir son maître à penser tout au long de sa carrière. Spécialiste en sociologie de l’urbanisme et de l’architecture, le parcours de Henri Raymond emprunte à d’autres disciplines. Il traverse des champs aussi divers que l’urbain, le loisir, l’architecture et la méthode mais aussi la philosophie et la poésie. Son influence est considérable sur la sociologie urbaine et sur la formation des architectes. Son enseignement oblige à regarder la société du côté des usagers, des habitants, des « hommes négligeables ». Son autre apport majeur est l’usage de l’entretien non directif, riche selon lui d’une parole spontanée, permettant de corriger des interprétations toutes prêtes que les questionnaires les plus subtils n’arrivent pas toujours à éviter. Outre L’architecture, les aventures spatiales de la raison (1re édition : Centre Pompidou, 1984), il est l’auteur chez L’Harmattan de Paroles d’habitants, une méthode d’analyse (2001), L’Habitat pavillonnaire (2001). Il a publié dans diverses revues (Esprit, Revue française de sociologie…).
Henri Raymond vient de décéder en septembre 2016.
Lorsqu’on parle d’architecture en France, il semble qu’on affronte un inextricable imbroglio ; de quoi parle-t-on en effet ? Des plans produits à la suite de concours internationaux, des logements fabriqués en France depuis 1945, des idées des architectes sur le bonheur de vivre, des maisons sur catalogue ? Des faits bien établis montrent que l’architecture ne se produit pas dans le vide de l’esthétique et même, qu’elle nous renseigne sur la ...

HISTOIRE DE L'ART ; ETHNOLOGIE ; PHILOSOPHIE

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- 224
Cote : URB-HIST/57

Dans cet ouvrage, la position théorique et la recherche critique de l'historien de l'art portent sur l'analyse de l'identité de l'art et de la ville. Pour l'auteur, s'occuper de l'art signifie aussi s'occuper du lieu urbain.

RAPPORT ART-ARCHITECTURE ; DESIGN ; ESTHETIQUE URBAINE ; ART URBAIN ; VILLE ; HISTOIRE DE L'ART

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- 400
Cote : ARTS/59

Panorama complet sur l'art et la culture de ces cent dernières années. L'architecture, la peinture, la sculpture, la photographgie sont abordés par décennies, chacune correspondant à un chapitre. Le choix de l'ordre chronologique, plutôt que thématique, permet d'établir des rapprochements entre des conceptions artistiques généralement dissociées. Les productions artistiques sont analyséées en fonction du contexte culturel, social, historique, intellectuel de la période dans laquelle elles se situent.
Panorama complet sur l'art et la culture de ces cent dernières années. L'architecture, la peinture, la sculpture, la photographgie sont abordés par décennies, chacune correspondant à un chapitre. Le choix de l'ordre chronologique, plutôt que thématique, permet d'établir des rapprochements entre des conceptions artistiques généralement dissociées. Les productions artistiques sont analyséées en fonction du contexte culturel, social, historique, ...

HISTOIRE DE L'ART ; HISTOIRE DE L'ART, XXE ; ARCHITECTURE ; PAR ; SCULPTURE ; ART

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- 216
Cote : ARCH-HIST/292

Pour qui découvre aujourd'hui la Bretagne, une évidence s'impose : la plupart des maisons construites au cours des dernières décennies présentent un air de parenté qui caractérise désormais le paysage.
Cette constatation prélude souvent à la conviction qu'une ancestrale identité serait ici à l'oeuvre, suffisamment influente pour empreindre l'essentiel du bâti. Voire. Ce néo-régionalisme, qui se prévaut benoîtement du sens commun, peut aussi intriguer et même suggérer un jeu de dupes où ces maisons patelines feraient écran au démantèlement du monde dont elles se prétendent héritières et garantes. Cette inquiétude trouve aisément à s'alimenter.
A l'aube du XXe siècle, le régionalisme architectural - digne prédécesseur artisanal de la grande série d'aujourd'hui, dont le livre retrace la genèse - ne fut-il pas regardé avec tant de méfiance que ses champions, pour l'installer, appelèrent à " manier le blâme et la louange comme le faisaient les missionnaires portant la bonne parole chez les infidèles " ? Et de fait, les nombreuses ressources de l'incitation et de la réglementation furent dès lors constamment mises à contribution, préparant le terrain aux formules édulcorées du néo-régionalisme.
Qui s'imposèrent durant les trente glorieuses et surent ensuite s'adapter à l'air du temps. Mais l'idéologie, en l'occurrence, fut efficacement relayée par une seconde mécanique. Depuis son entrée dans la sphère de la marchandise, consécutive à une certaine politique du logement, la maison se trouve en effet soumise à un système commercial habile à exploiter les circonstances et à détourner les grands courants qui traversent la société.
Ainsi, la crainte d'une irrémédiable dépersonnalisation et les pulsions identitaires qui en ont découlé furent mises à profit pour susciter le désir de cette maison néo-régionale présentée comme solde de tout compte. Mais, loin de porter les valeurs qu'elle prétend assumer, l'ouvrage démontre qu'elle témoigne surtout de la capacité du marché à capter les dispositions d'esprit et à nouer des alliances, quitte à manipuler les intérêts disparates de partenaires souvent abusés.
Pour qui découvre aujourd'hui la Bretagne, une évidence s'impose : la plupart des maisons construites au cours des dernières décennies présentent un air de parenté qui caractérise désormais le paysage.
Cette constatation prélude souvent à la conviction qu'une ancestrale identité serait ici à l'oeuvre, suffisamment influente pour empreindre l'essentiel du bâti. Voire. Ce néo-régionalisme, qui se prévaut benoîtement du sens commun, peut aussi ...

HISTOIRE DE L'ART ; ARCHITECTURE ; ART

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