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Vers 1850, le bord de mer n'est que terres inhabitées. Vingt ans plus tard, il est domestiqué, les dunes et les marais stabilisés, construits. Cette conquête, plus qu'une opération immobilière, a été le théâtre de la fondation de villes nouvelles : les stations balnéaires. Sur les côtes de la Manche, Houlgate, entre Deauville et Cabourg, est un exemple. Cet ouvrage, ethnographique autant qu'historique, fait revivre les débuts, souvent difficiles, des plages actuelles.

Ombres blanches est le prolongement d'un long travail d'inventaire de l'architecture balnéaire réalisé par le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de la Charente-Maritime à la demande du Ministère de la Culture. Sur le littoral charentais sont ainsi répertoriés près de huit cens villas, hôtels ou casinos et environ trois cents édifices sont décrits dans un ouvrage analytique. Ombres blanches révèle largement l'intérêt architectural et paysager de l'environnement d'un littoral atlantique investi par le phénomène des bains de mer depuis un siècle et demi.
Un photographe, Daniel Nouraud, a choisi une cinquantaine de villas balnéaires dans l'inventaire dressé par le C.A.U.E. Au fil des jours et au rythme des saisons, il a fixé des ambiances, juxtaposé ombres et lumières, conjugué structures et formes, jusqu'à reconstruire des villas mythiques par assemblage d'images.
Dix écrivains de roman policier ont accepté de recevoir chacun cinq photographies en couleur qui ont inspiré dix nouvelles dont les villas sont les personnages centraux (Tonino Benacquista, Philippe Conil, Didier Daeninckx, Eric Kristy, Michel Lebrun, Eric Libiot, Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal, Jean-Do Riondet, Marc Villard).
Oeuvre d'art collective, Ombres blanches est un livre de prestige sur l'architecture balnéaire de la Charente-Maritime, où se rencontrent l'image photographique et la littérature policière.
Un florilège des cent cinquante plus belles villas balnéaires de Angoulins, Châtelaillon, Fouras, La Rochelle, Port-des-Barques, Ronce-les-Bains, Royan, Saint-Georges d'Oléron, Saint-Georges-de-Didonne, Saint-Palais-sur-Mer, Saint-Trojan-les-Bains et Vaux-sur-Mer.

Ville nouvelle créée au milieu des marécages, La Grande Motte est l'oeuvre de l'architecte Jean Balladur qui a veillé à son destin pendant plus d'un quart de siècle de travail. Réalisation phare de l'aménagement du Languedoc-Roussillon, la ville a été conçue pour offrir une alternative aux modèles dominants de l'urbanisme balnéaire : de cette ambition est née une véritable cité dotée de rues, de places, d'équipements, de commerces, comprenant des logements collectifs, des villas, des terrains de camping..

Les collectivités en charge de l'aménagement des stations littorales sont confrontées à une diversification des attentes des visiteurs et à une nécessité de requalification et de réaménagement des espaces publics issus de la période du "tout automobile" et du "tout balnéaire". Dans le même temps, d'autres territoires ou villes sans tradition touristique affirmée souhaitent revoir leurs aménagements récents pour mieux répondre à l'attractivité qu'ils exercent. Ce guide se positionne dans une logique de projet urbain. Il propose un cahier des charges et une méthodologie basée sur une approche globale du projet d'espace public, en totale cohérence avec le projet de développement touristique.

Près de 500 photographies, plans et cartes viennent étayer la confrontation ici proposée, de stations balnéaires des dix régions côtières françaises, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Les aspects architecturaux, de décor et de style qui caractérisent le brio des châteaux de bord de mer, l'exubérance de « folies » plus ou moins luxueuses et les hôtels, casinos, promenades… sont étudiés au travers du prisme plus large de l'urbanisation du littoral et de la démocratisation des bains de mer. L'art et l'esprit de la villégiature passée d'une mode à un modèle de société.

La Grande Motte, station balnéaire créée en 1963 par la Mission Racine, pour devenir la cité des vacances des classes moyennes des années 1970, est l'oeuvre de l'architecte visionnaire Jean Balladur. Il fut chargé de concevoir dans son intégralité l'urbanisme et l'architecture de la ville. Au moment où les grands ensembles s'élevaient partout en France dans la verticalité des tours et des barres, il proposa des solutions formelles radicalement nouvelles qui, bien que très discutées au départ, ont assuré le succès de la station. Les principes urbains de Jean Balladur, en particulier le plan d'aménagement paysager, en font une cité verte appréciée de tous. Ce guide invite à découvrir ou redécouvir cette ville singulière.